LA MAUVAISE MAIN DES RÉGULATEURS BANCAIRES, par François Leclerc

Billet invité.

La mise au point finale de Bâle III, ce nouvel ensemble réglementaire définissant les normes de fonds propres des banques édicté par le Comité du même nom, s’achemine lentement mais sans gloire. Les discussions finales traînent en longueur, marquées par une opposition entre Américains et Européens. Un compromis est recherché, avec le risque de ne pas aboutir au renforcement du montant plancher des fonds propres qui était recherché.

Régulation bancaire : LE COMITÉ DE BÂLE PLIE, par François Leclerc

Billet invité.

Un nouveau coup d’arrêt à la régulation financière vient d’intervenir brutalement. Le groupe des gouverneurs de banques centrales, qui supervise le Comité de Bâle, l’a porté en ajournant au dernier moment sa réunion de janvier sans de surcroît fixer de nouvelle date. La touche finale aux règles destinées à renforcer les banques devait être apportée – en bouclant le dossier de Bâle III – mais les régulateurs se sont heurtés à une opposition farouche et ont plié. Le Comité de Bâle a été prié de revoir le calibrage de ses nouvelles mesures, et il a obtempéré.

AU TOUR DES BANQUES ALLEMANDES D'ÊTRE MONTRÉES DU DOIGT ! par François Leclerc

Billet invité.

À chaque système bancaire ses grandes faiblesses cachées qui se dévoilent bien tardivement. Les établissements italiens continuent de crouler sous les prêts non performants, les banques allemandes sont fortement suspectées d’avoir engrangé une récolte de produits dérivés toxiques venue d’outre-Atlantique. L’Allemagne, où la Deutsche Bank et Commerzbank se débattent dans leurs difficultés, ne serait donc pas exemplaire en toute chose, mais ce ne serait pas tout.

UN TABOU EST TOMBÉ, MAIS CE N’EST PAS LE BON ! par François Leclerc

Billet invité.

Un tabou est tombé, mais ce n’est pas celui du Traité de stabilité et de croissance européen ! Une fois de plus, ce sont les banques qui font l’objet d’attentions particulières. Le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis menace le Comité de Bâle de rien moins que de rejeter son plan de renforcement de leurs fonds propres, agrandissant le fossé entre les autorités européennes et américaines à propos de la régulation bancaire.

LES BANQUES EUROPÉENNES VUES DES ÉTATS-UNIS, par François Leclerc

Billet invité.

Les banques européennes font à nouveau parler d’elles, et ce n’est pas fini. Le pansement apposé in extremis sur la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS) ne clôt pas le sujet, il l’ouvre. Les banques laissées hors du périmètre adopté pour le test de résistance mené par l’Autorité des banques européenne (ABE) sont dans un piteux état, en particulier les établissements chypriotes, grecs et portugais, ainsi que certaines banques régionales allemandes. Mais ce n’est rien à côté de ce que l’on pressent.

LE MONDE UNIQUE DE LA PENSÉE UNIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Nouvelle manifestation de la crise politique européenne, le parti travailliste britannique s’achemine vers une scission, suite à l’échec intervenu hier du coup d’état de son establishment contre Jeremy Corbyn. Plus généralement, le renouveau de l’action politique est devenu dans toute l’Europe un thème à la mode se traduisant rarement dans les faits, et la conquête du pouvoir politique fait l’objet de discussions dont les plus avancées ont lieu en Espagne. Mais la réflexion sur ce que le pouvoir est devenu est étrangement absente, se limitant le plus souvent à une simple référence aux oligarchies. Mais encore ?… Lire la suite

NOTRE TRÈS CHÈRE DETTE, par François Leclerc

Billet invité.

Poursuivant ses tentatives visant à renforcer la résistance des banques lors d’une nouvelle crise financière aiguë, le Comité de Bâle étudie de nouvelles mesures réglementaires dans la lignée des précédentes. Il serait question cette fois-ci, nous apprend le Wall Street Journal, de mettre fin à la pratique attribuant zéro risque aux titres de la dette souveraine dans les bilans bancaires, ce qui minore leurs besoins en fonds propres.

Pour mémoire, les banques de la zone euro détiennent 1.800 milliards d’euros de ces titres, soit environ 6% de la valeur de leurs actifs, les banques italiennes y contribuant pour … Lire la suite

La régulation financière progresse : CHERCHEZ L'ERREUR !, par François Leclerc

Billet invité

Quelle surprise ! Après avoir fait son siège, les banques ont obtenu ce week-end du Comité de Bâle d’importants assouplissements à propos du ratio d’effet de levier qui devra être respecté en 2018. Celui-ci mesure le rapport entre leurs fonds propres et leurs actifs, sans pondération de leur valeur. Cela fait suite à un autre important accommodement, il y a un an, qui concernait un autre ratio, celui de liquidité à court terme (LCR). Ce matin, les valeurs bancaires étaient à la hausse…

Le ratio mesurant l’effet de levier évacue toutes les interrogations liées à la valorisation des … Lire la suite

L'actualité de demain : LA CINQUIÈME COLONNE EN OPÉRATION, par François Leclerc

Billet invité.

Il y aurait une cinquième colonne au sein de nos institutions financières les plus prestigieuses, et l’on doit à quelques intrépides investigateurs – qui vu les circonstances ont préféré se réfugier dans l’anonymat – d’avoir découvert des indices significatifs de son travail de sape.

Si on les en croit, un certain Comité de la supervision bancaire de la Banque des règlements internationaux (BRI), plus communément dénommé le Comité de Bâle, serait noyauté par des agents, comme en témoignerait la publication d’un rapport qui est un véritable pavé dans la mare où pataugent les régulateurs. Celui-ci établit, chiffres … Lire la suite

L'actualité de demain : IL FAUT Y REGARDER À DEUX FOIS, par François Leclerc

Billet invité

La description par la presse de l’accord intervenu hier soir, en ouverture du sommet d’aujourd’hui, entre les ministres des finances européens de l’Ecofin à propos des modalités de renflouement des banques en détresse, n’est pas sans créer une certaine confusion en raison de sa complexité. Mais celle)ci est-elle seule en cause ?

En attendant 2018, date à laquelle ces mesures prendront effet, les banques sont priées de bien se tenir (c’est à dire de cacher leurs pertes), ou bien il faudra improviser. Mais, par la suite, leur application distendra-t-elle ou non le lien pernicieux entre la dette des … Lire la suite